Eugénie Grandet
Le personnage Eugénie Grandet devrait, à juste titre, être une version 1800 de Paris Hilton. Au lieu d’être le centre d’un roman sur une jeune fille insipide submergée par l’argent et qui ne sait pas comment le dépenser sagement, Eugénie est finalement dépeinte par l’auteur comme l’une de ses héroïnes les plus admirables ; une jeune femme qui, au lieu de vivre pour l’amour du revenu, vit simplement par amour.
Elle est fidèle à ses amis et reste pour s’occuper de ses parents lorsqu’ils vieillissent et dépérissent. En fait, au moment où s’achève le roman qui porte son nom, Eugénie se dresse fièrement comme l’une des plus grandes héritières pourries de la littérature.
Le “bonhomme” Grandet
Dans ce passage de l’analyse des personnages du récit de Balzac, le père d’Eugénie, quant à lui, est, aux côtés d’Ebenezer Scrooge, l’un des plus grands malfaiteurs de la littérature. Non seulement un homme qui ne dépense pas un dollar lorsqu’une pièce de 25 cents fait l’affaire, mais Monsieur Grandet tente de faire croire non seulement aux autres, mais aussi à lui-même, que ses efforts pour économiser ou gagner un peu plus d’argent sont au nom du bien commun.
Par exemple, le petit profit qu’il réussit à faire pour lui-même sous prétexte d’éviter à son frère l’ignominie de la faillite. Eugénie a le dernier mot sur la soif d’argent destructrice de son père, qui augmente continuellement sa valeur nette en la dépensant pour ceux qui, selon lui, la méritent le moins.
Charles Grandet dans cette étude des personnages d’Eugénie Grandet
Cousin d’Eugénie, mais il faut garder à l’esprit qu’à cette époque et dans cette classe sociale, les cousins étaient des proies faciles pour les histoires d’amour. Quel meilleur moyen de s’assurer que les fortunes restent au sein de la famille que de faire en sorte que les membres de la famille se marient entre eux, après tout ? La pauvre Eugénie s’éprend de son cousin Charlie qui, il faut bien l’admettre, correspond un peu à l’image que l’on se fait de la version masculine d’un héritier de type Paris Hilton.
Pour le dire diplomatiquement : Charles Grandet est le modèle même du dandy. Cependant, en tant qu’héritier d’une fortune, les choses sont si dandy pour Charles : le suicide de son père le laisse sans autre recours que des transactions douteuses avec le don d’argent de la naïve Eugénie, empreint d’amour.
Madame Grandet
La mère d’Eugénie et la cible de la plus grande colère de son père, avare et dépensier. Madame Grandet trouve dans la religion le réconfort des accès de colère insensés de son mari face aux violations perçues de son code financier pingre et ne commence à prendre les armes de l’insurrection contre l’autorité dominante de “Goodman” Grandet que lorsque la cause devient la préservation du droit de sa fille à aimer comme elle l’entend.
Nanon, un des personnages d’Eugénie Grandet
Monsieur Grandet a arraché Nanon, une gouvernante masculine plutôt imposante, aux échelons inférieurs de l’ordre social et l’a installée dans la classe des domestiques. Ce n’est peut-être pas l’ascension la plus raide de l’échelle de la mobilité pour les lecteurs modernes, mais pour Nanon, c’est un saut d’une telle importance par rapport à une vie dans laquelle son apparence physique repoussante garantissait pratiquement des décennies de travail physique long, solitaire et éreintant, qu’elle est si profondément reconnaissante à “Goodman” de l’avoir sauvée qu’elle est plus que disposée à ignorer les qualités moins admirables de son maître… sauf en certaines occasions lorsque cette méchanceté avare est dirigée vers sa femme et sa fille.
Dans cette étude des personnages, Nanon est également admirée par son maître pour sa gestion efficace de la maison. Finalement, Nanon deviendra essentiellement la maîtresse de maison lorsque la triste vie d’Eugénie l’obligera à se rapprocher davantage d’Howard Hughes que de Paris Hilton en vieillissant.
Monsieur Cruchot
Un bureaucrate qui a depuis longtemps des vues sur la fortune d’Eugénie a finalement sa chance lorsque Charles Grandet se retire du tableau en épousant une autre femme. Eugénie accepte à contrecœur d’épouser Cruchot à une condition : qu’il n’ait aucune attente de faveurs sexuelles de sa part. Ils ne se marient donc que de nom, mais le mariage est de courte durée car Cruchot meurt peu de temps après.
Monsieur de Grassins, un autre des personnages du récit de Balzac
Banquier chargé d’agir dans l’intérêt de Monsieur Grandet lors des transactions liées à la faillite de son frère, de Grassins quitte le village de province pour Paris afin de superviser ces transactions et ne revient jamais. Il ne reviendra jamais. Sa recherche du plaisir dans la capitale le conduira à la disgrâce.
C’est la fin de l’analyse des personnages d’Eugénie Grandet d’Honoré de Balzac. Pour tout savoir sur l’oeuvre, vous pouvez lire le résumé d’Eugénie Grandet.