A propos de la publication de “La Parure”

“La Parure” est une nouvelle française, écrite par Guy de Maupassant et publiée en 1884. Suite à une première parution dans un quotidien français, la nouvelle sera par la suite intégrée au recueil des “Contes du jour et de la nuit”, publié en 1885.

La tradition de la nouvelle réaliste au 19ème siècle

“La Parure” s’inscrit bien dans la tradition de la nouvelle réaliste, dont Maupassant est le véritable chef de file. En effet, cette nouvelle respecte les codes réalistes et naturalistes déjà énoncés par Balzac, ou encore Zola. Cependant, son format très court permet de lui donner des airs d’apologie, et sa chute, incisive et surprenante, pourrait presque ressembler aux morales des fables de La Fontaine.

Intrigue et procédés narratifs de “La Parure”

Le format de la nouvelle permet donc à Maupassant de critiquer les travers de son siècle, grâce à une plume légère mais intransigeante, et des intrigues simples mais porteuses de sens. Dans “La Parure”, c’est bien la vanité de son siècle que Maupassant condamne, par le biais du personnage de Mathilde Loisel. En effet, celle-ci sera condamnée à une vie de misère et de travail, suite à la perte d’une fausse rivière de diamants qu’elle pensait être vraie.

La chute de la nouvelle, dans laquelle le personnage de Mathilde apprend (en même temps que le lecteur) que les diamants étaient faux, permet à Maupassant d’asséner une véritable leçon morale à son lecteur tout en le distrayant: plaire et instruire, le défi classique est ainsi relevé.

« La parure » est l’une des œuvres les plus réussies de Maupassant. Dans cette nouvelle, qui s’assimile à un conte, Maupassant joue agréablement avec les mots pour laisser planer le suspense. Tout au long de la nouvelle, aucun indice ne laisse présager un tel dénouement. La nouvelle ressemble à un conte bien connu « Cendrillon ». Pour une analyse linéaire et complète de « La parure », il est possible de découper la nouvelle en suivant la trame de l’histoire.

Etude du livre La Parure de Guy de Maupassant

La rencontre avec les personnages principaux et de leur niveau de vie

La première partie de la nouvelle nous donne un aperçu sur la vie des personnages et sur leur personnalité. Matilde Loisel vit modestement avec son mari. À la description du logement, l’on s’aperçoit que Matilde n’a pas la vie dont elle rêvée. L’on perçoit un sentiment de manque et de secret. Dans la présentation, des adjectifs sont utilisés pour présenter la vie de Mathilde (elle a épousé un SIMPLE employé du ministère, par exemple).

Mathilde est une femme superficielle et matérialiste qui vit dans son monde et qui porte une importance sur le paraitre. Elle rêve de richesses (cf : elle n’avait pas de bijoux…). Son mari, quant à lui, souhaite rendre sa femme heureuse. Il est plus réaliste et sa situation tant amoureuse que professionnelle lui convient parfaitement. Me Forestier est une amie de longue date de Mathilde. Elles ont fait leur étude ensemble. Me Forestier a une vie plus aisée. Mathilde la jalouse indirectement.

L’invitation au bal

L’invitation au bal du ministère est l’évènement déclencheur. À l’annonce, le lecteur s’aperçoit que Mathilde est une femme capricieuse qui n’accepte pas sa vie modeste. Invitée à un grand évènement, elle ne peut s’y rendre sans bijou et sans vêtement prestigieux (cf : elle veut briller comme un bijou). Elle n’hésite pas à faire des reproches indirects à son mari et lui reproche sa « pauvreté ».

Après un dialogue houleux avec son mari, ce dernier tient absolument à la voir sourire et cède à ses caprices. Le lecteur comprend que le mari de Mathilde est un homme généreux, prêt à tout pour combler sa femme de bonheur. Son amie, Me Forestier, lui prêtera un somptueux collier pour ornementer ses habits de la belle époque.

Le jour du bal

Lorsque le jour tant attendu arriva, le lecteur se lance dans la lecture d’une énumération de phrases courtes. Cette énumération permet de mettre en avant les sentiments de Mathilde. Elle est heureuse, heureuse d’être dans un monde prestigieux. Elle a tellement attendu ce moment où elle oublierait sa vie modeste que le lecteur ressent une certaine émotivité chez Mathilde. Elle est dans son élément et adore plaire. Elle dévore chaque minute et chaque seconde de cet évènement.

Le retour à la réalité et la perte du collier

À la fin de l’évènement, une catastrophe survient ; Mathilde a perdu le précieux collier. Pour faire un retour rapide à la réalité, l’auteur joue sur les mots. On peut lire « la rue des martyrs », « ils n’avaient pas de voiture », « il fait froid ». L’euphorie de Mathilde n’est plus. M et Me Loisel sont dépités face à cette perte et cherchent une solution pour résoudre le problème. La perte du collier est perçue pour le lecteur comme une sentence diabolique. À trop vouloir vivre au-dessus de ses moyens, l’on récolte ce que l’on sème. Le lecteur comprend également que Mathilde ne va pas annoncer cette perte à son amie Me Forestier. Elle préfère lui cacher la vérité.

Une vie de misère

La perte du collier va engendrer de lourdes conséquences sur l’avenir du couple. Pour réparer cette erreur, le couple va unir ses forces pour acheter un collier identique. Ils vont travailler deux fois plus pendant une dizaine d’année. Mathilde va jusqu’à ne plus prendre soin de sa personne. L’auteur emploie des mots durs comme « misère », « tortures » ou « privations ». L’auteur insiste sur le fait que le couple est soudé. Le couple s’endette et vit dans des conditions sociables déplorables. Le lecteur comprend qu’il est préférable de se contenter de ce que l’on a, plutôt que d’envier les autres.

La chute du roman de Maupassant

Pour le dénouement final, l’auteur est impitoyable et la situation finale est inattendue. Maupassant est l’un des auteurs les plus doués pour étonner. Dans la partie finale, le lecteur est toujours dans l’univers de Mathilde et s’attriste pour elle. Avec courage, le couple est parvenu à acheter une copie véritable du collier. Mathilde va pouvoir rendre le bien à son ami Me Forestier.

Dans cette chute brutale, Maupassant joue sur les oppositions. Le lecteur comprend que Mathilde est pauvre (cf : elle est mal peignée…) et que Me Forestier est riche (cf : femme séduisante). Le dialogue des deux jeunes femmes emmène sur la chute finale : le collier était un faux.

Pour conclure en quelques lignes, « La parure » est une belle leçon de vie. Dans cette nouvelle, Maupassant souhaite faire véhiculer une critique de la société du XIXe siècle.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Guy de Maupassant est également une dissertation de La Parure. Dans cette fiche de lecture de Guy de Maupassant vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de La Parure qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Guy de Maupassant permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de La Parure. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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