Alexandre Selkirk est un marin qui a inspiré Daniel Defoe pour l’écriture de Robinson Crusoé.

Son histoire n’est pas moins fascinante que celle de Robinson Crusoé…

Alexandre Selkirk connaît une jeunesse difficile…

D’après les documents de l’état civil, Alexandre Selkirk serait né en 1860 en Écosse et plus précisément à Nether Largo, petite bourgade des Highlands. C’est septième et dernier enfant d’une famille de tanneurs.

Suite à des démêlés avec la justice Alexandre Selkirk quitte Nether Largo et sa famille à l’âge de 15 ans et s’engage en tant que marin. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cet évènement ne l’a surement pas ennuyé. En effet, étant le septième membre de la fratrie, il est probable que ses chances de réussir au sein de l’entreprise familiale étaient plus que minces.

Les quatre années suivantes sont consacrées à un essai de colonisation dans le nord du Panama. Il s’agira d’un échec qui prendra le nom de « Désastre de Darien » suite à la mort d’une grande majorité des colons à cause de la famine et des maladies.

Son retour en Ecosse en 1701 illustre bien le comportement de Selkirk qui peu devenir violent à certaines occasions. En effet, il va menacer un frère, en provoquer un autre et se battre avec son père.

L’évènement marquant de sa vie : la robinsonnade

Suite à ces péripéties, Alexandre Selkirk embarque en tant que pilote à bord de l’expédition de Dampier en direction de l’Amérique du sud pour aborder un galion nommé Manille. Il s’avèrera que Dampier n’est pas un très bon navigateur et de surcroit lâche, violent et tyrannique.

En 1703 la situation se dégrade vraiment pour Alexandre Selkirk, en effet le bateau est en très mauvais état par manque d’entretien et Selkirk essaye de faire rallier le navire au plus proche port pour le mettre en cale sèche. Pour ce faire il essaye de rallier l’équipage à sa cause mais échoue. Il menace donc de débarquer et malheureusement pour lui ses menaces sont mises en exécution. C’est le début d’une épopée qui va inspirer Robinson Crusoé.

Grâce au journal du Wood Roger, le navire qui l’a recueilli en 1709 (5 ans après), on apprend la vie de Selkirk sur l’île. Il a d’abord eu une période d’abattement durant laquelle il espère qu’un navire, anglais de préférence, fasse relâche pour être rapatrié. Suite à une attente sans fin, il s’active et se met à fabriquer diverses choses pour améliorer son quotidien : une hutte, des outils, des ustensiles.

Pour l’anecdote, un de ses loisirs favoris était de courir après les chèvres pour les sodomiser et les marquer d’une morsure à l’oreille. Il échappe aux espagnols qui ont débarqué en se cachant dans les arbres. Lorsque l’équipage de Wood Rogers aborde l’île, il découvre un personnage suspect, hirsute, sauvage et qui a perdu l’usage de la parole.

Le retour en pays natal d’Alexander Selkirk

En octobre 1711, Selkirk revient enfin en Angleterre après 10 ans d’absence quand le galion remonte la Tamise.

Wood Rogers, en faillite à ce moment là, profite de l’aventure de Selkirk pour rebondir en publiant son journal de bord avec l’aide d’Edward Cooke. Le journaliste sortira également sa copie dans « The Englishman » où il décrit Alexandre Selkirk comme un modèle en tout point.

C’est à cette époque là que Daniel Defoe a probablement commencé à imaginer Robinson Crusoé. Il a du entendre le témoignage de Selkirk, témoignage qui circule parmi les initiés du monde maritime.

Le retour à Londres rime avec le partage du butin de la galiote Manille. Malgré des imprévus juridiques il finira par toucher 800 livres, une très belle somme à cette époque. Il est également appelé à comparaître à témoigner contre Dampier au sujet de l’expédition de 1703 et son témoigne sera accablant.

Selkirk s’ennuie et repart…

Après avoir touché le magot, Alexandre Selkirk décide de revenir dans sa ville natale : Nether Largo. Il y sera fortement bien accueilli car il impressionne avec sa richesse et ses aventures. Il achète un petit pied-à-terre et « joue » au riche terrien. Toutefois ce repos ne sera pas de longue durée car la mer lui manque et il décide d’embarquer à bord du HMS Enterprise et en profite pour passer officier naval. C’est durant cette époque (nous sommes en l’an 1719) que sort Robinson Crusoé de Daniel Defoe.

Selkirk s’engage en 1720 dans ce qui sera sa dernière expédition : le HMS Weymouth, un bateau puissamment armé qui doit aller en Guinée afin d’assurer la protection des navires anglais contre les pirates.

Alexandre Selkirk meurt en 1721 à la suite d’une tempête à l’embouchure de la rivière Gambie où il tombe à l’eau.

La genèse de la robinsonnade :

La robinsonnade est un genre littéraire apparu au cours du XVIIIème siècle sous l’impulsion du livre fondateur du genre qui lui a donné son nom : Robinson Crusoé de Daniel Defoe.

Il arrive que les experts littéraires classent la robinsonnade comme un sous-genre du roman d’aventure mais ce n’est pas pour autant une affirmation gravée dans la roche. De très grands écrivains comme Jules Verne ou Michel Tournier considérait la robinsonnade comme un genre à part entière et pas seulement destiné aux enfants. En effet, « L’île Mystérieuse » de Jules Verne est loin d’être destiné à la jeunesse.

Le concept de la robinsonnade :

La présence d’une île où vont s’échouer une ou plusieurs personnes est un élément tellement récurrent dans le genre qu’on peut presque affirmer qu’il n’y a point de bonne robinsonnade sans la présence d’une île. On peut citer entre autre Robinson Crusoé de Daniel Defoe, Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier, Deux ans de vacance de Jules Verne.

Il existe toutefois des exceptions qui se déroulent notamment dans le thème post-apocalyptique : le monde a été ravagé par la guerre nucléaire et les rares survivants essayent de s’en sortir. Un des exemples les plus connus est Malevil de Robert Merle.

Ce mythe de l’île déserte où l’homme doit lutter pour survivre face à une nature hostile et sauvage sont les ingrédients qui ont fait le succès de la robinsonnade. Qui n’a jamais rêvé, durant son enfance, d’être un robinson ?

Quelques exemples de robinsonade

  • Robinson Crusoé de Daniel Defoe
  • Les Robinsons suisses
  • Vendredi ou les limbe du Pacifique de Michel Tournier
  • L’Île Mystérieuse de Jules Verne
  • Deux ans de vacances de Jules Verne
  • Seconde Patrie de Jules Verne
  • Malevil de Robert Merle
  • Sa Majesté des mouches de William Golding

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Daniel Defoe est également une dissertation de Robinson Crusoé. Dans cette fiche de lecture de Daniel Defoe vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Robinson Crusoé qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Daniel Defoe permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Robinson Crusoé. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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