Voici l’histoire d’un homme qui ne rêvait que de courir le monde. Cet amoureux de l’aventure qui porte le nom de Robinson Crusoé est né au dix septième siècle dans la commune de York, en Angleterre. Robinson est le cadet d’une famille de trois frères, l’aîné étant tombé au combat opposant les Anglais aux Espagnols lors de la bataille de Dunkerque.

Quant au second, personne n’ eut de ses nouvelles. Tandis que son père le rêve en avocat, Crusoé junior, dont l’esprit est plein « d’idées vagabondes » n’a aucune attirance pour les études. Et ni les mises en garde de son paternel et ni le discours de sa mère ne réussissent à lui faire entendre raison. Ainsi, bien que touché par les exhortations de son géniteur, il quitte la maison familiale à dix huit ans, en date du 1er septembre 1651, à bord d’un vaisseau en direction de Londres.

Mais sitôt sorti, l’équipage sera surpris par une tempête au point de faire regretter au jeune homme sa désobéissance envers ses parents. Regret de courte durée qui disparaitra une fois la tempête dissipée. D’ailleurs Robinson balaiera toute sa culpabilité en s’adonnant à la boisson.
Six jours plus tard, l’équipage amerrit dans la rade d’Yarmouth, ville côtière du comté de Norfolk en Angleterre. Ils y jetteront l’ancre pendant huit jours à l’issue desquels une nouvelle tempête fera rage. Robinson très effrayé se tournera vers la Providence comme tout l’équipage.

Nos marins quitteront le bateau sur une barque et se rendront à Yarmouth à pied où leur sera fait le meilleur des accueils. On leur donnera même de l’argent pour financer leur voyage vers Hull ou Londres. Robinson, après réflexion se dirigera vers la capitale où il se liera d’amitié avec le capitaine d’un navire.

Le marin lui proposera d’ embarquer avec lui pour la côte d’Afrique. Crusoé écrira à sa famille pour qu’ils lui envoient de l’argent. Au cours de cette traversée, notre jeune matelot acquerra une double expérience de marin et de marchand. Après la mort du capitaine, Robinson lèvera les voiles vers les Canaries, mais en chemin ils seront faits prisonniers par les Maures de Sallé, corsaires du Maroc. Robinson deviendra l’esclave de l’un d’entre eux. Il travaillera chez son maître avec un jeune Maurisque (Maure convertit au christianisme) comme pêcheur. Il finira par s’évader en compagnie d’un jeune Maure du nom de Xury, un fidèle compagnon. Pendant leur fuite, ils rencontreront une tribu noire dépourvue de tout vêtement avec laquelle il communiquera par signes en prenant soin de rester sur sa chaloupe sans jamais faire escale. D’un coup de mousquet, une arme à feu, il tuera un fauve qui commençait à s’approcher de son embarcation, sous le regard médusé des Nègres. La chair de l’animal sera consommée par le peuple noir tandis que Robinson prendra la peau.

En route, ils seront conduits sur un bateau portugais qui naviguait vers le Brésil. Vendant sa chaloupe et Xury au capitaine, non sans regret, notre aventurier Yorkais s’installa au Brésil avec deux cent vingt pièces de huit. Obtenant une licence, il achètera des terres pour en faire des plantations de tabac. Et si sa fortune augmentait, lui, comme son voisin Wells, n’avaient personne pour les aider dans leurs plantations respectives. C’est pourquoi, Crusoé acceptera naturellement les conseils de certains marchands qui lui proposeront de se rendre pour « la côte de Guinée » en vue de faire venir secrètement des Nègres.

Douze jours plus tard, c’est l’ouragan et le naufrage. Parmi les onze voyageurs, Robinson sera le seul survivant et se retrouvera dans une île déserte désemparé. Il passera sa première nuit perché sur un arbre et en guise de nourriture il boira de l’eau douce découverte plus tôt sur l’ile. Dans cet archipel, il apprendre à vivre loin de toute civilisation avec comme seuls compagnons deux chats un chien. Et si le canidé s’avérera un serviteur fidèle, il ne comblera pas cependant son besoin de parler. Seul, livré à lui même, se sentant abandonné, des idées négatives s’imposeront à son esprit qu’il finira par chasser en relativisant sa condition.

Dans un premier temps, le naufragé récupérera tout ce qu’il pourra sur l’épave échouée. En parallèle il explorera l’île pour chercher une éventuelle subsistance. Afin de ne pas perdre la notion de temps, il aura l’idée ensuite d’utiliser un poteau en guise de calendrier qu’il marquera de hoches au moyen d’un couteau sans omettre d’y inscrire d’abord sa date d’arrivée : le 30 septembre 1659. Il occupera en outre ses journées à construire et aménager son habitation qu’il édifiera sur une plaine au pied d’une colline. Une habitation à l’abri du soleil et des attaques de bêtes féroces et des hommes, avec vue sur la mer pour être en mesure d’apercevoir d’éventuels bateaux qui passeraient par là. Il encerclera sa demeure d’une muraille faite de piquets et de câbles. À la vue d’un enfoncement sur le devant du rocher, il construira une cave qu’il agrandira par la suite pour y stocker tout son attirail. Crusoé décide de fabriquer une table et une chaise qui lui serviront pour manger ou encore écrire.

Dans son « île du Désespoir », Robinson fera en effet couler beaucoup d’encre en tenant un journal. Un écrit dans lequel il racontera quasi quotidiennement sa vie depuis son naufrage. En grande pénurie de lumière, il tentera de fabriquer de la cire à partir de la graisse d’une chèvre qu’il avait consommée. Mais la lueur sera trop faible pour éclairer. En secouant un sac de grains sur le rocher pour y mettre de la poudre à canon, des épis d’une orge verte de la même qualité que celle d’Europe, en sortiront à sa grande surprise. Il conservera ces tiges et attendra d’en avoir assez pour faire du pain, ce qui fut possible quatre ans plus tard. Il cultivera aussi du riz.

À la suite d’un tremblement de terre, Robinson entreprendra de déménager en un lieu plus sécurisé. En proie à une forte fièvre, il aura une vision cauchemardesque où un être de lumière à la voix terrifiante cherche à le tuer. Après cet épisode, il s’interrogera sur le but de son existence et s’intéressera à la Bible dont il possédait une copie ; ce qui donnera un sens à sa vie. Il entreprendra d’explorer l’île et en l’observant, il en déduira qu’elle appartenait à l’Amérique espagnole. Il y trouvera du raisin et choisira une vallée pour y construire sa maison. Mais il préférera ne pas trop s’aventurer craignant d’être attaqué par des cannibales. Nous sommes le 30 septembre 1660, pour marquer l’anniversaire de sa présence sur l’ilot, il observera une journée de jeune faite d’invocation et de prosternation. Ne disposant plus d’autant d’encre, il n’écrira désormais que les événements les plus importants. Il réalisera un calendrier pour distinguer les saisons. Au fil de son exploration de l’archipel, il capturera un perroquet, Poll, auquel il essaiera d’apprendre à parler.

Rarement oisif, ses journées seront rythmées la lecture de la Bible, la préparation de la nourriture et surtout le travail. Un travail dur et lent par faute d’outils si utiles à la fabrication d’une planche ou de tout autre objet lui étant nécessaire. Comme des oiseaux s’en prendront à ses récoltes, il en tuera un et s’en servira comme épouvantail. Il s’essaiera à la poterie et après quelques ratages, il réalisera des récipients difformes. Mais sa plus belle réalisation consistera en un pot pouvant supporter le feu. Menu du jour : bouillon de chevreau.

Il coupera un cèdre pour en faire une pirogue, la plus grande qu’il ait jamais vue. Robinson s’improvisera par ailleurs tailleur ou plutôt ravaudeur vu les résultats « piteux ». Il fabriquera des vêtements pour se protéger du soleil. Il explorera l’archipel sur son embarcation et peu s’en faut qu’il ne soit pris dans un courant ; il réussira à y échapper de justesse. Il élèvera des chevreaux et régnera entouré d’une cour d’animaux.

Un jour vers midi, il découvrira l’empreinte d’un pied nu sur la plage et en sera effrayé. Il consolidera alors sa maison par un rempart qu’il mettra plusieurs mois à construire. Et durant deux années il vivra dans la peur sans toutefois voir personne.

Il découvrira une caverne dans laquelle un bouc agonisait. Il transportera dans cette grotte une grande partie de ses munitions et enterrera l’animal dans un trou. Vingt trois années sont passées depuis son arrivée sur l’île. Au mois de décembre de cette année là, il aura la surprise d’apercevoir la lueur d’un feu sur le rivage sur le côté qu’il habitait. Angoissé, il s’armera, décidé à se battre. Au moyen d’une longue vue, il apercevra neuf sauvages entièrement nus autour d’un feu prêts à consommer de la chair humaine.

Quinze mois plus tard, il entendra des coups de fusil. voyant un vaisseau, il allumera un feu pour signaler sa présence. Mais il s’agit d’un vaisseau naufragé. Dans le bateau espagnol, il trouvera un chien en vie en proie à une grande soif mais aucun autre survivant. Il récupérera la cargaison qu’il débarquera dans la nouvelle caverne.

Il fera un rêve prémonitoire. Et effectivement un an plus tard, Robinson verra la même scène que dans son rêve dans lequel un sauvage fuyait ses semblables qui s’apprêtaient à le tuer et le consommer. Robinson le sauvera et le nommera Vendredi, jour où il lui a porté secours contre ses bourreaux. Il lui enseignera l’anglais et partagera tout avec lui. Robinson recouvrira alors l’usage de la parole à travers les conversations avec son nouveau compagnon. Ce dernier le renseignera sur les cannibales et la région. Pendant un mois ils construiront une pirogue pour sortir de l’îlot.

Un jour qu’il se trouvait sur le versant d’une montagne en compagnie de Vendredi, Robinson apercevra avec sa longue vue des Sauvages sur le point de faire de trois prisonniers leur banquet. Parmi les victimes se trouvait un Européen du nom de Christianus et le père de Vendredi. À la fin du combat qui opposa les Indiens à Robinson, Vendredi et Christianus, vingt et un Sauvages seront abattus et deux prendront la fuite.

Christianus lui apprendra qu ‘il était le rescapé ainsi que seize autres Européens d’un naufrage. Robinson lui demandera alors d’aller les concerter afin de leur proposer d’embarquer avec lui et de le reconnaitre comme capitaine en échange de leur délivrance. L’Espagnol se rendra donc avec le père de Vendredi chez ses compatriotes restés sur l’île de Vendredi en compagnie du père de ce dernier. Au bout de huit jours, un bateau pointera sa voile en épaule de mouton, comme on l’appelait en Angleterre. Des hommes en descendirent dont trois prisonniers « garottés » par des marins rebelles. Des matelots Anglais mutinés contre leur capitaine. Après une victoire sur les marins rebelles, Robinson embarquera pour l’Angleterre vingt huit ans plus tard. Il apprendra la mort de ses parents et l’extinction de toute sa famille hormis deux soeurs et deux neveux. Il prendra aussi des nouvelles de la veuve du capitaine.

Il se rendra ensuite à Lisbonne où le capitaine s’est occupé de ses terres pendant son absence. Il remettra à Robinson une somme d’argent considérable. Le Yorkais visitera ensuite Pampelun, en Espagne, où Vendredi sera effrayé par les montagnes enneigées. Sur les conseils de son amie la veuve, il n’ira pas au Brésil mais vendra toutes ses terres et s’enrichira. De retour en Angleterre, il se mariera et aura trois enfants. Sa femme morte, il se remariera et deviendra commerçant privé. Robinson décidera de revoir son île au cours d’un voyage. Les marins mutins y vivent encore dans la prospérité. Vendredi mourra sous les flèches de Sauvages au grand désespoir de Robinson. De la Chine à la Russie ou en Mongolie, notre amoureux du voyage continuera de courir le monde pour enfin se poser en Angleterre et finir ses jours en paix.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Daniel Defoe est également une dissertation de Robinson Crusoé. Dans cette fiche de lecture de Daniel Defoe vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Robinson Crusoé qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Daniel Defoe permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Robinson Crusoé. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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