La Controverse de Valladolid est un livre dans lequel Jean-Claude Carrière parle de la situation des indiens d’Amérique en 1550. A l’époque, un grand débat avait eu lieu afin de savoir si les indiens étaient au même niveau que la race humaine ou est-ce qu’ils étaient des êtres inférieurs. Ce débat fait suite au massacre important des indiens d’Amérique que les Espagnols avaient effectué à l’époque.

Les événements contés dans La Controverse de Valladolid se déroulent dans un couvent. Dans une pièce, certaines personnes ont été réunies pour débattre de la situation et du statut qu’il faut donner aux indiens d’Amérique.

On retrouve le frère dominicain Bartolomé de Las Casas ainsi que l’historien et théologien Juan Ginès de Sépulvéda. D’autres personnalités importantes comme le légat du pape, envoyé de Rome, et le supérieur du couvent sont présentes. Il y’a deux camps. Celui de ceux qui considèrent que les indiens d’Amérique ont une âme et celui de ceux qui soutiennent que les indiens d’Amérique sont inférieurs à la race humaine. Il est à noter que cette rencontre a eu lieu à la demande de Charles Quint, qui était à l’époque l’empereur des deux mondes, et du Pape Jules III.

Le frère dominicain Bartolomé de Las Casas défend la théorie selon laquelle les indiens d’Amérique étaient des créatures de Dieu. Selon lui, ce sont des êtres comme les espagnols et possèdent des âmes comme tous les êtres humains. De l’autre côté, l’historien et théologien Juan Ginès de Sépulvéda n’est pas du tout de cet avis. Selon lui, les indiens d’Amérique ne sont pas des descendants d’Adam et Eve. Il avait même écrit un livre où il défend sa position. La publication de ce livre dépend de l’issue du débat de la controverse. En effet, si à la fin de la réunion, les indiens d’Amérique ne sont pas considérés comme des enfants de Dieu, le livre sera publié. Dans le cas contraire, il ne pourra pas être publié.

Dans la Controverse de Valladolid, chacun des participants prend la parole pour défendre sa position. C’est Las casas qui intervient le premier. Il parle de la situation des indiens d’Amérique après la colonisation de leurs terres par les espagnols. Il évoque le mauvais traitement qui leur est infligé par les colons. D’après ce qu’il a vu, beaucoup d’atrocités sont commises sur le peuple amérindien.

Vient le tour de Sepùlveda qui défend sa position contre les indiens d’Amérique. Dans son discours, il affirme que ces indiens sont des créatures que Dieu ne reconnaît pas. Pour lui, s’il y’a la guerre, c’est uniquement par la volonté de Dieu. Donc à ses yeux, il s’agit d’une lutte légitime.

Les deux personnages ont donc soutenu des thèses opposées. Les arguments évoqués par l’un réfutent les arguments de l’autre. Un fait intéressant dans ce livre est qu’on retrouve une analyse vraiment approfondie de certains thèmes phares. Les indiens étant au centre de cette controverse, tout ce qui leur tourne autour est analysé. On débat de leurs religions, des dieux qu’ils adorent. On aborde aussi leurs potentialités artistiques, les types de maisons dans lesquels ils vivent. C’est en quelque sorte une autre manière de découvrir les indiens d’Amérique à travers le livre de Jean Claude Carrière. Ceci permet à tout le monde de se faire une idée sur ce peuple un peu mal connu.

Si les deux antagonistes avaient des avis différents, ils s’entendaient au moins sur un fait : toutes les âmes doivent être sauvées. Le salut des âmes était très important et primordial aussi bien pour Las Casas que Sépulvéda.

Un moment important de la controverse est celui où des indiens sont introduits dans la pièce. Ils sont au nombre de quatre. On retrouve une famille de trois personnes (le père, la mère et l’enfant) et un jongleur. Ils sont examinés sous toutes les coutures. On les fait passer par différents tests. Comme s’ils étaient des animaux, on les sent et on les touche . Il est demandé au jongleur de jongler. Des bouffons sont même introduits dans la pièce afin de voir quel est le degré d’humour de ces êtres. Durant tout les temps que les quatre indiens sont présents dans la pièce, on a cherché à voir s’ils ressemblaient véritablement aux êtres humains.

La décision devait revenir au légat du Pape. C’est lui qui devait juger si oui ou non les indiens d’Amérique étaient des enfants de Dieu. Il a été envoyé uniquement pour ce but. Les arguments de Las Casas et de Sepùlveda sont étudiés par le légat du Pape. L’intervention des indiens d’Amérique au cours de la controverse, permit au légat du Pape de se faire une idée sur la manière dont ces indiens vivent.

Avant que le légat du Pape ne prenne une décision, il a écouté les deux partis. Las Casas ayant été lui en Inde a pu donner des exemples de ce qui se passait réellement en Inde. Exemples à l’appui, il a montré de manière très réelle, les atrocités commises sur le peuple des indiens. Il a réussi à démystifier les différentes rumeurs que les gens balançaient sur le peuple indien sans qu’ils ne se soient rendus une seule fois en Inde. Sépulvéda quant à lui, n’ayant pas des exemples concrets s’appuie sur la force qu’il avait d’argumenter et de faire de la rhétorique. Très calme, il défendait sa position. L’un de ses arguments les plus poignants est celui où il montra que les indiens étaient des sauvages parce qu’ils faisaient des sacrifices humains.

Si Sépulvéda était très calme et menait de façon posée son argumentation, Las Casas lui s’emportait de temps en temps. Il coupait parfois la parole à Sépulvéda pour donner des contre-exemples. Durant la controverse, deux styles très différents se sont opposés.

Finalement, le légat du Pape donna sa décision. Au nom du Pape ainsi que celui de toute l’Eglise, il déclara que les indiens étaient des créatures divines qui possédaient une âme. Ainsi, il est du même avis que Bartolomé de Las Casas. Les indiens doivent alors être mieux traités et leurs conditions doivent s’améliorer. Mais le légat du Pape sait aussi que cette décision aura d’énormes répercussions sur le plan économique. En effet, les indiens représentaient pour le peuple espagnol une main d’œuvre intéressante et peu coûteuse. Vu que les indiens ne peuvent plus être réduits en esclavage, lé légat du pape demande alors à ce que les colons utilisent les esclaves africains. Les africains étaient considérés comme ayant moins d’humanité que les indiens. Ceci permettra aux colons d’avoir toujours une main-d’œuvre à exploiter. Las Casas n’était pas de cet avis. Mais lorsqu’il voulut intervenir une fois encore, on lui signifia que ce n’était pas le sujet de la controverse de Valladolid.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Jean-Claude Carrière est également une dissertation de La controverse de Valladolid. Dans cette fiche de lecture de Jean-Claude Carrière vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de La controverse de Valladolid qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Jean-Claude Carrière permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de La controverse de Valladolid. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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