La cafetière est une nouvelle fantastique écrite par Théophile Gautier en 1831. Poète, romancier et critique de l’art français, Théophile Gautier raconte un évènement qui marque à jamais la vie de Théodore, le personnage principal de la nouvelle. Une histoire pleine d’étrangeté, Théodore va faire l’expérience d’une nuit peu ordinaire. Mélangée de faits surnaturels terrifiants, drôles et romantiques, cette nuit sera pour Théodore le théâtre d’une pièce qui restera ancrée dans sa mémoire et bouleversera en même temps, le reste de sa vie. En voici un résumé de la Cafetière pour assimiler l’essentiel de la nouvelle.
Raison du séjour en Normandie
Pour ce passage du résumé de la Cafetière, Théophile Gautier fera de la Normandie sa ville favorite de sa petite histoire. Tout s’y déroule.
La Cafetière : en route pour la Normandie
Théodore et ses deux camarades Arrigo Cohic et Pedrino Borgnioli sont tous invités pour un séjour en Normandie. En chemin, une intempérie les a frappés, et a retardé leur arrivée sur le lieu. L’hôte, remarquant leurs fatigues, les a conduits de suite dans leurs chambres respectives après le souper.
En entrant dans sa chambre, Théodore avait une étrange sensation. Cela se justifiait du fait du style Régence de la pièce. Il a pris peur de la décoration qui connotait des choses macabres. Il s’est vite déshabillé, s’est allongé face au mûr, mais il ne pouvait pas dormir, car le lit bougeait anormalement. Il tourna le dos pour vérifier.
Expériences inouïes de Théodore dans la chambre
Dans cette partie du résumé de la Cafetière, Théophile Gautier expose avec finesse son inspiration en décrivant le vécu de Théodore à la veille de sa plus grande déception.
Les objets sont vivants
Dès qu’il a tourné le dos, Théodore distinguait les personnages sur la tapisserie et les portraits accrochés au mûr grâce aux reflets rougeâtres projetés par le feu. Ce sont les aïeux de son hôte. Ils y avaient des chevaliers, des conseillers, de belles dames en peinture. En un instant, le feu s’est enflammé d’une autre intensité, et les personnes qu’il a considérées comme des peintures se sont avérées être réelles. Elles sont bien vivantes et semblaient dire quelques choses, mais Théodore n’entendait que le son de la pendule et de la bise d’automne.
Lorsque la pendule sonna 11 heures, Théodore a assisté à une scène inouïe qui le laissa dans une terreur immense. Les décorations de la chambre se sont animées et agissaient de leur propre volonté. Cela commençait par les bougies s’allumant toutes seules, puis le soufflet qui souffle le feu de son gré, avec une cafetière qui se jette en bas de la table et se place entre les tisons, et finalement des fauteuils qui s’ébranlent.
La cafetière : réunion de l’assemblée
Après le spectacle des objets inanimés, vient le tour des vivants de faire leurs défilés. Le premier est la sortie peinée d’un joufflu à barbe grise de sa cadre. Il a sauté par terre, et sortait de la poche de son pourpoint une petite clef. Avec la clef, il élargissait les cadres des autres figures. Divers profils de personnages sortaient alors un à un de leurs cadres en faisant de drôles de mouvements.
Une fois l’effectif complète, chacun a pris son fauteuil.La Cafetière ainsi que ses compagnons ont eux aussi rejoint la table pour distribuer le café, et se sont retirées une fois le café terminé. Puis, s’installait une conversation autour de la table. C’est une conversation bizarre, car les interlocuteurs ne se regardaient pas, en plus ils parlaient avec les yeux rivés sur la pendule.
Arriva minuit où une voix avec le timbre de la pendule alerte l’assemblée en disant qu’il est l’heure de danser. Tout le monde se lève, les fauteuils libèrent l’espace et les cavaliers prennent la main de leurs cavalières. L’orchestre, pour sa part, n’attend plus que le signal de la voix pour ouvrir le bal.
La belle Angela
Vers une heure du matin, Théodore a aperçu une fille radieuse qui semblait ne pas participer au bal. Elle s’appelle Angela. Elle avait une peau d’une blancheur éblouissante, des cheveux d’un blond cendré, des longs cils et des yeux bleu clair et transparents. Le héros s’est épris d’elle. Il se dirigea vers elle, l’invita à danser, et curieusement, l’aisance de l’un en compagnie de l’autre laissaient croire que Théodore et Angela se connaissaient depuis toujours.
Angela a finalement participé à la danse avec Théodore. Ils dansaient si bien que toute l’assemblée les applaudissait. Peu après, Angela se sentait fatiguée et en bon gentleman, Théodore lui proposa de s’asseoir pour se reposer un peu.
La Cafetière : le départ d’Angela
Angela a accepté la proposition de Théodore, mais un fauteuil leur manquait. Il lui a alors conseillé de s’asseoir sur ses genoux. Elle s’est installée confortablement, puis elle a placé ses bras autour du cou de Théodore. Il était si heureux qu’il a demandé au temps de se figer sur l’instant où leurs âmes se dévoilaient instinctivement. Malheureusement, le chant de l’alouette et la lueur sur le rideau signalaient la fin de ce moment de plénitude.
C’est l’heure de partir pour Angela. Elle a fait un signe d’adieu à Théodore et se jeta de sa hauteur. Mais il ne pouvait pas accepter cette situation. Spontanément, il est allé à son secours. À son plus grand désarroi, Théodore n’a pu sauver Angela, et trouva à la place la Cafetière en mille morceaux.
Tristesse et désespoir du lendemain
Après la nuit pleine d’agitation, Théophile Gautier va provoquer un choc au héro pour remettre en cohérence les évènements de la veille et le réel de Théodore. Cette dernière partie du résumé de la Cafetière dévoile les détails.
En reprenant connaissance le matin, Théodore écoutait Arrigo lui racontant l’état où il l’a trouvé le matin. Selon ses dires, Théodore était allongé par terre, portant l’habit du grand-père de l’hôte, et tenant un morceau de porcelaine brisé. Pris de ridicule, il a changé de vêtements et s’est mis à table avec les autres, mais il n’avait pas d’appétit. Après, tout le monde a cherché des choses à faire pour s’occuper.
Pour Théodore, c’était dessiner. Guider par son instinct, il dessinait les contours de la Cafetière de la veille. Selon l’hôte, le dessin de Théodore ressemble à sa sœur Angela décédée à cause d’une fluxion de poitrine lors d’un bal. Tombé dans une profonde tristesse, Théodore retenait ses larmes et se mit à penser que le bonheur sur terre n’est plus pour lui.