Partie intégrante de ses « Essais » – écrit de 1572 à la fin de sa vie en 1592 – « “Des cannibales” et “Des coches” » de Montaigne sont deux extraits qui s’inscrivent dans l’énorme bouleversement qu’a constitué la découverte de l’Amérique en 1492 par Christophe Colomb. La rencontre entre les Européens et les Amérindiens sert de toile de fond à ces deux chapitres, dans laquelle l’auteur esquisse une critique du colonialisme et de ses conquêtes sauvages, et fustige la notion de « barbares » utilisée pour décrire des populations autochtones.

Ce faisant, “Des cannibales” et “Des coches” est une vaste réflexion sur la découverte de l’Amérique et un regard bienveillant sur ceux qui sont « différents ». Observateur clairvoyant, il voit dans les peuples indigènes une autre culture, pleine de sagesse et propose le respect des traditions et des coutumes. En résumé de “Des cannibales” et “Des coches”, « Où sont les sauvages ? » demande Montaigne : son analyse montre que la vraie sauvagerie est celle de la colonisation qui tente d’imposer ses valeurs aux autres, sans s’y intéresser.

“Des cannibales” et “Des coches” : une critique du colonialisme

L’Europe à la croisée des chemins

Si l’on entend effectuer un résumé de “Des cannibales” et “Des coches”, il faut évoquer l’Europe des découvreurs, c’est-à-dire celle des voyages qui ambitionne grâce aux progrès techniques et de la navigation d’emmener des expéditions par le Monde pour découvrir de nouveaux lieux et repousser des horizons déjà connus.

Les grands navigateurs des 15ème et 16ème siècles – Christophe Colomb, Magellan, Vasco de Gamma, ou Dias… – s’engagent donc dans de longs trajets qui aboutiront à des conquêtes meurtrières, prélude des projets colonisateurs de l’Europe et source d’enrichissement du vieux Continent. En grand humaniste, Montaigne interroge donc dans “Des cannibales” et “Des coches” la nature humaine de ses compatriotes « civilisés », relativement à celle des peuples « sauvages », à l’époque de la constitution des futurs grands empires.

Des cannibales, un essai de Montaigne

Ecrit en 1580, les livres I et II intitulés Des Cannibales propose une comparaison entre deux Mondes : l’Ancien et le Nouveau c’est-à-dire respectivement la société européenne et celle des Indiens. Cette première partie de “Des cannibales” et “Des coches” est tournée vers la connaissance des peuples étrangers.
Première étape

Pour faire un résumé de “Des cannibales” et “Des coches”, cette première étape décrit les Indiens et leur manière de vivre. L’auteur s’attache à décrire leurs us et coutumes, soulignant les différences civilisationnelles.

La société Indienne est basée sur des valeurs humanistes, comme le respect des plus âgés, la fidélité et l’honneur. Les conflits qui déchirent ces sociétés traditionnelles y sont racontés et l’on apprend que les prisonniers sont traités avec humanité durant leur captivité. Le cannibalisme à leur égard est justifié par le sentiment de vengeance propre aux guerres.

Deuxième étape

Puis Montaigne adopte dans la seconde étape la manière de voir des Indiens face à l’envahisseur portugais. Les conquérants sont décrits comme des gens de l’autre Monde et leur manière de traiter les adversaires fait l’objet d’une analyse approfondie. La torture utilisée de manière systématique par les colons est mise en perspective de l’anthropophagie décrite dans la première étape.

De quel côté est la barbarie, finalement, sinon plutôt l’apanage des conquérants portugais ? La société Européenne s’illustre, aux yeux des Indiens, comme cruelle et perverse à l’égard de ses adversaires.

Troisième étape

A la fin de cet extrait de Des Cannibales, Montaigne raconte une rencontre faite à Rouen avec trois Indiens brésiliens, en 1562. Ceux-ci font état de leur surprise de découvrir la société européenne et ses inégalités, fondées sur la monarchie de droit divin et la profonde hiérarchisation de la société, non remise en cause par le peuple.

Il souligne la barbarie du Vieux Monde à travers le fait de torturer un opposant ou un adversaire avant de le mettre à mort, une pratique récurrente en France au cours des guerres de Religion. Les sociétés traditionnelles, elles, mangent un ennemi après l’avoir tué sans supplicier leurs prisonniers.

Des coches

Ecrit en 1588, Des coches – second opus de “Des cannibales” et “Des coches” – dénonce la violence qui s’exerce dans la conquête du Nouveau Monde, à l’œuvre depuis la Renaissance sous couvert de longues expéditions et de grandes découvertes. Ce chapitre est également une lente digression sur de nombreux sujets chers à son auteur.
Première étape

Dans ce résumé de “Des cannibales” et “Des coches”, l’auteur écrit en premier lieu son propre mal des transports et son mal de mer, « Des coches » faisant référence aux voitures tirées par des chevaux, mais également aux chars à bœufs utilisés pour la guerre.

Il souligne que ce mal des transports n’a pas pour cause la peur, une émotion pourtant souvent invoquée par de nombreux auteurs. Socrate est évoqué, qui marche aux côtés de l’armée au cours de sa retraite, sans éprouver aucune peur. Après tout, il est plus difficile de s’attaquer à celui qui n’a pas peur des autres.
Deuxième étape

C’est la figure du roi qui occupe cette seconde partie. La royauté peut s’exercer de manière vertueuse par un souverain qui privilégie des dépenses pour le bien collectif plutôt que pour sa cour et sa propre personne.

La richesse d’un monarque lui vient de son peuple, par l’impôt, et il est donc normal qu’il exerce le pouvoir de la manière la plus juste possible. Sa générosité est vaine, puisque ses biens proviennent des autres. Les dépenses inutiles devraient être proscrites, les souverains ayant trop tendance à donner des réceptions somptueuses.
Troisième étape

Cet ultime chapitre revient sur la conquête du Nouveau Monde et les peuples qui y vivent. Montaigne fustige les visées coloniales de l’Europe conquérante. Il décrit ces nouvelles contrées comme des régions magnifiques, peuplées d’hommes et de femmes courageux. Les villes de Cuzco et Mexico sont citées en exemple de civilisations somptueuses, à la fois par leur environnement naturel et la culture manuelle de leurs habitants.

Ces peuples se sont vaillamment battus, avec leurs maigres moyens, contre les armées européennes lourdement équipées et décidées à contraindre ces populations autochtones notamment en leur imposant leur religion. L’auteur condamne les conquêtes coloniales et pense qu’il aurait été important d’échanger avec ces étrangers.

En conclusion du résumé des 2 chapitres des Essais de Montaigne

Les deux chapitres “Des cannibales” et “Des coches” sont à la fois la découverte du Nouveau Monde, c’est-à-dire du continent américain, et la critique radicale de la puissance européenne qui impose aux autres ses méthodes brutales pour les assujettir à sa volonté.

En résumé de “Des cannibales” et “Des coches”, l’auteur s’interroge sur l’histoire des peuples Indiens, Aztèques et Incas, dont la différence est selon lui une richesse et une source d’éléments pour mieux connaître le monde. Une main tendue vers l’autre pour surmonter nos peurs de l’étranger. En cela, “Des cannibales” et “Des coches” est un texte très moderne.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Des Cannibales et des coches est également une dissertation de Montaigne. Dans cette fiche de lecture de Des Cannibales et des coches vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Montaigne qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Des Cannibales et des coches permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Montaigne. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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