Analyse de Le Tartuffe ou l’Imposteur

L’hypocrisie

Le thème central de Tartuffe est l’hypocrisie. Tartuffe en est la personnification, il fait mine d’être moralement droit et très pieux, alors qu’il est un faux-dévot. Ses discours et ses actes sont en totale contradiction.

La religion

Molière ne se moque pas de la religion: il se moque de ceux qui l’utilisent à leurs propres fins pour obtenir ce qu’ils veulent. Il fait montre de sympathie à l’égard de la morale des honnêtes gens sous une forme d’une religion mondaine et aimable, personnifiée par Cléante et qui est en réalité également celle de la Cour. D’autre part, il s’en prend aux pratiques trop austères de la religion, sous les traits des personnages ridicules de la pièce, Orgon et Mme Pernelle, qui cumulent les travers à la fois du jansénisme et du jésuitisme. Dans Tartuffe, Molière, brocarde le fanatisme de quelque nature qu’il soit.

La crédulité

Orgon croit naïvement et bêtement tout ce que dit et fait Tartuffe. Même si les membres de sa famille attirent son attention sur l’hypocrisie évidente de ce dernier, Orgon le soutient obstinément, jusqu’à même faire de lui son héritier et lui offrir la main de sa fille. La crédulité aveugle d’Orgon représente l’attitude des fidèles qui acceptent la religion factice caractérisée par le fanatisme.

Le fanatisme obsessionnel

Molière fait la satire de la piété et la moralité anormalement rigides. Mais ce n’est pas Tartuffe qui souffre d’une fixation ou une manie (il n’est qu’un charlatan qui prétend être un parfait dévot). Au contraire, son protagoniste Orgon agit sous l’influence une obsession. Sa fascination névrotique à propos des prêches perfides de Tartuffe sur la religion et la sainteté est si puissante qu’il fiance de force sa fille à Tartuffe, ignore sa femme malade, et déshérite son fils au profit de Tartuffe. Orgon, n’est plus un mari ou un père « normal », en raison de son obsession.

C’est comme s’il était sous l’emprise d’un sort qui balaie ses propres préoccupations terrestres en faveur de ce qu’il perçoit comme étant des questions plus spirituelles: la personne de Tartuffe lui-même. À une époque où des hommes tels que Tartuffe ont réellement existé – prêchant une forme austère de spiritualité, Molière rend bien compte du danger des obsessions perverses.

La critique sociale

Bien que Dorine ne soit qu’une humble servante, elle est perspicace, spirituelle et franche, avec une force de caractère qui ne la fait pas craindre de dire tout ce qu’elle pense. À bien des égards, cette jeune fille à la personnalité trempée est le personnage le plus admirable de la pièce. Molière démontre que l’on n’a pas besoin d’être bien né pour avoir l’esprit élevé.

Son opposition à la soumission des femmes dans une société dominée par les hommes depuis des siècles est en avance sur son temps, comme en témoignent les conseils qu’elle prodique à Marianne après que le père de cette dernière, Orgon, lui ait ordonné d’épouser Tartuffe.

La relation entre Orgon et Elmire est un deuxième exemple de critique sociale. Dans la société de l’époque, les épouses de l’époque n’étaient pas considérés comme parties prenantes à la vie de la société. Même les épouses des hommes de premier plan au siècle des Lumières étaient considérées comme des sujets inférieurs. Dans la quatrième scène de l’acte IV, Elmire fait preuve d’un comportement peu conventionnel lorsqu’elle participe activement à la manipulation de son mari.

La royauté

Après qu’Orgon ait été impliqué pour entrave à la justice, tout semble perdu pour lui – ses biens, son argent, sa renommée. Mais, merveille des merveilles, un officier du roi débarque soudain en annonçant l’arrestation de Tartuffe, affirmant que le monarque astucieux a vu clair dans le jeu de l’escroc intrigant. Le roi, se souvenant de la loyauté d’Orgon durant la Fronde, a pris la décision de lui rendre tous ses biens et fait emmener Tartuffe.

Tout le monde respire et loue la magnanimité du Monarque. L’apparition d’un deus ex machina est clairement un artifice littéraire qui affaiblit la vraisemblance de la fin, mais qui démontre clairement la volonté de Molière a de rester dans les bonnes grâces du roi afin de pouvoir monter la pièce en public.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Molière est également une dissertation de Tartuffe. Dans cette fiche de lecture de Molière vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Tartuffe qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Molière permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Tartuffe. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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