Présentation de la Vénus d’Ille de Prosper Mérimée

La Vénus d’Ile de Prosper Mérimée est une nouvelle fantastique publiée en 1837.

Mérimée y raconte l’histoire d’un antiquaire qui fait la découverte sur l’île-sur-Têt d’une étrange statue de bronze représentant la déesse Vénus. La beauté de la statue n’a en effet d’égal que le mystère qui l’entoure. En effet, toutes les personnes qui ne respectent pas la statue en l’insultant, en lui lançant des pierres ou tout simplement en ne la prenant pas au sérieux, se verront victime d’étranges incidents et risqueront jusqu’à leur vie.

Le caractère fantastique de l’œuvre est très ambigu car tous les éléments surnaturels qui entourent la statue trouvent également une explication plus rationnelle. L’œuvre de Mérimée se révèle par ailleurs être plus qu’un simple récit fantastique. Effectivement le récit s’avère être une allégorie du pouvoir de l’amour et du respect que nous lui devons.

Etude analytique de l’oeuvre

La Vénus d’Ille est une nouvelle de Prosper Mérimée, écrite en 1837. Il a alors 34 ans. Il fréquente les salons littéraires, ainsi que les milieux mondains.

Cette œuvre est moins connue que Colomba, ou Carmen, dont le succès fut amplifié par l’opéra de Bizet en 1875.

La Vénus d’Ille, c’est l’histoire d’un archéologue, le narrateur, qui se rend dans la petite ville d’Ille, en Roussillon. Il se fait accompagner d’un guide, pour rencontrer M. De Peyrehorade, un antiquaire qui doit leur montrer des ruines antiques. L’antiquaire a découvert, il y a peu de temps, une statue : une Vénus, inquiétante car, elle a des yeux blancs angoissants, et surtout, elle a déjà provoqué un accident.

L’archéologue a hâte de découvrir cette fameuse statue. Cela se fera, accompagné de M. De Peyrehorade. Effectivement, la Vénus était inquiétante. Elle semblait vivante.

Lorsqu’Alphonse, le fils Peyrehorade, va se lancer dans une partie de jeu de paume, avec l’équipe locale, contre une équipe espagnole, il va passer sa bague de diamants au doigt de la statue. La partie va être emportée par l’équipe locale. Le capitaine espagnol va marmonner à Alphonse : “tu me le paieras”.

Lorsque le jeune homme va vouloir récupérer sa bague, il ne pourra pas la retirer du doigt de la statue.

Le vendredi, Alphonse se marie avec la fille Puygarrig. Les jeunes époux vont venir dormir dans la demeure familiale des De Peyrehorade.

Le narrateur de la Vénus d’Ille, dans la nuit, entend des pas légers, qu’il attribue à la mariée, et des pas plus lourds, qu’il pense être ceux d’Alphonse. Au petit matin, de nouveau, les pas lourds se font entendre. Et puis des cris, des plaintes.

Alphonse gît sur son lit. Mort. Couvert de contusions. Pas la moindre trace de sang. La jeune mariée est en plaine crise d’hystérie.

Le narrateur pense qu’il s’agit là de l’œuvre du capitaine de l’équipe espagnole. Sans la moindre preuve.

Il n’y a pas eu d’effraction. Les seules empreintes relevées mènent à la statue. La bague, quant à elle, est retrouvée sur le tapis, alors qu’elle aurait dû se trouver encore au doigt de la statue.

Lorsque l’épouse a pu témoigner, elle a dit avoir entendu quelqu’un entrer dans la chambre. Elle a pensé qu’il s’agissait de son époux. Elle a senti un corps glacé se coucher près d’elle.

Plus tard, une autre personne est entrée dans la chambre, qui lui a dit : “Bonsoir, ma petite femme”. La jeune épouse a alors vu la statue serrer son mari dans ses bras, jusqu’à l’étouffer. Elle s’est évanouie, après avoir vu la Vénus quitter la chambre.

Le procureur a tenu à entendre le capitaine de l’équipe espagnole, qui a rapidement été mis hors cause. Il avait un alibi incontestable.

Une fois l’enterrement passé dans la Vénus d’Ille, le narrateur est rentré à Paris. Il a appris que M. De Peyrehorade était mort, et que son épouse avait fait fondre la statue, pour en faire une cloche.

Prosper Mérimée est un auteur agnostique, jamais baptisé, qui aimait à rivaliser, avec son ami Stendhal, de sarcasmes contre l’église, les prêtres, la religion en général. Il faisait une confiance aveugle à la science et la raison.

Malgré tout, l’auteur n’était sûr de rien. Il avait des doutes, qu’il ne pouvait attribuer au dogme religieux qu’il refusait. Cependant, il reconnaissait une présence. Comme dans ce récit, où la statue de la Vénus est le berceau de ses interrogations profondes.

Prosper Mérimée a cette certitude que, dans l’univers, il y a des forces qui nous dominent. Elles influent sur le quotidien, pour le rendre parfois inquiétant.

L’histoire de cette statue de Vénus d’Ille, c’est à la fois le récit des craintes et des certitudes de l’auteur, qui, ne reconnaissant pas la religion comme une possibilité, préfère se retrancher derrière des croyances en des forces toutes puissantes.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de La Vénus d'Ille est également une dissertation de Prosper Mérimée. Dans cette fiche de lecture de La Vénus d'Ille vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Prosper Mérimée qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de La Vénus d'Ille permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Prosper Mérimée. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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