L’intrigue de cette oeuvre littéraire se noue principalement autour de cinq personnages. Il s’agit là d’une intrigue familiale.

“Vipère au poing” est un roman écrit par Hervé Bazin, publié en 1948. Le roman s’inspire très fortement de l’enfance de l’auteur.

Le personnage central, Jean, dit Brasse-Bouillon, est le deuxième fils de la fratrie et raconte l’histoire de cette famille, dirigée par la mère, appelée “Folcoche” (un abrégé de “folle” et de “cochonne”), laquelle symbolise l’autorité sans limite et la cruauté.

Le père, plutôt passif, ne tente pas de s’opposer aux injustices de sa femme, par paresse et par facilité.

Le roman débute réellement, suite au décès de la grand-mère qui élevait les deux ainés, à la recomposition, de fait, de la famille formée par les parents et les 3 enfants. De là, Brasse-Bouillon, narre différents épisodes, plus injustes et cruels les uns que les autres, de sa jeunesse.

Quelles pistes tirer au sujet des portraits psychologiques des personnages de l’oeuvre “Vipère au poing” ?

Débutons par le personnage du père, Monsieur Rézeau. Ce dernier est sans doute le plus facile à cerner. Il se montre tendre avec ses enfants mais éprouve de nombreuses difficultés à s’affirmer face à sa femme. Sa lâcheté est méprisable et méprisée aussi bien par ses enfants que par le lecteur lui-même. Ce personnage est particulièrement intéressant car il s’oppose aux représentations traditionnelles que l’on se fait de la figure paternelle. Pour fuir la réalité, Monsieur Rézeau préfère se réfugier dans des travaux scientifiques ou encore généalogiques. Cela n’est pas anodin. En effet, la science et la généalogie sont des valeurs sûres où le doute n’a pas sa place. Il peut donc librement exercer un contrôle et une autorité sur ses rechcerches à défaut d’avoir de l’autorité sur sa propre famille.

Paule Rézeau est la femme de Monsieur Rézeau. Elle se montre d’une cruauté rare. Son attitude peut être très choquante, surtout pour l’époque. En effet, Paule Rézeau se montre dénuée de tout sentiment maternel et du toute preuve d’amour pour ses enfants. Elle est souvent assimilée à une créature monstrueuse, à une sorcière. Plus encore, elle fait souffir ses enfants aussi bien physiquement que moralement. Cette femme ne semble plus avoir de limites. C’est une véritable remise en question de la figure de la femme et de la mère qui est ici posée. De cette façon, Paule Rézeau semble presque inhumaine aux yeux du lecteur.

Les enfants de ce couple se nomment Ferdinant (surnommé soit par Frédie soit par Chiffe), Marcel (surnommé Cropette) et, enfin, Jean (surnommé Brasse-Bouillon). Les trois enfants se comportent de façon très différente. De ce fait, Ferdinant n’ose pas s’opposer à sa mère. Marcel, quant à lui, tente à la fois de se faire bien voir par sa mère et par ses frères. Jean, lui, est le plus rebelle et n’hésite pas à aller au conflit avec sa mère. On observe donc une sorte de gradation dans le comportement de ces trois enfants. Cependant, malgré un comportement différent, une certaine solidarité entre les trois frères émerge assez vite. L’ennemi ciblé est bel et bien la mère. Les trois frères sont donc conscients de vivre les mêmes épreuves difficiles. Néanmoins, il est très intéressant de voir comment chacun réagit à cette souffrance physique et morale. Bien que leur éducation soit identique, aucun des trois frères n’évolue de la même façon. Ainsi, on peut suggérer qu’une réflexion sur l’éducation soit ici proposée.

Quoi qu’il en soit, les trois enfants apparaissent comme étant les véritables héros de cette oeuvre littéraire. Ce n’est non pas de la pitié que le lecteur ressent mais bien de l’admiration à leur égard. On admire leur courage et leur force. En revanche, on condamne aussi bien l’attitude du père que l’attitude de la mère. Plus encore, on les juge comme étant des parents indignes.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Hervé Bazin est également une dissertation de Vipère au poing. Dans cette fiche de lecture de Hervé Bazin vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Vipère au poing qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Hervé Bazin permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Vipère au poing. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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