Présentation du livre Thérèse Desqueyroux de François Mauriac

Publié en 1927 et écrit par François Mauriac, le roman Thérèse Desqueyroux fut adapté au cinéma à deux reprises en 1962 et 2012. L’auteur s’est inspiré d’une histoire vraie, celle d’Henriette Canaby accusée d’avoir tenté d’empoisonner son mari en 1905. François Mauriac a assisté à son procès. Elle fut seulement condamnée pour avoir falsifié des ordonnances.

Thérèse Desqueyroux veut être libre mais elle reste seule même à la fin du roman. Contrairement au modèle réel, Thérèse n’est pas amoureuse d’un autre homme, elle est différente et beaucoup plus compliquée. Elle est une femme intelligente, indépendante, courageuse et libre qui entend se libérer de l’étouffement de la société et de son entourage. Elle ne veut pas être dominée par son mari mais restera toujours seule, traitée comme un monstre que nul ne peut comprendre.

Etude analytique de l’oeuvre

Mauriac s’est inspiré de l’histoire vraie de Blanche Canaby pour écrire son roman Thérèse Desqueyroux qui est publié en 1927.

Thérèse est avant tout une femme indépendante éprise de liberté. Sa rencontre avec Jean lui a ouvert les yeux sur son destin et ses véritables aspirations prennent forme.

Jean représente l’exotisme. Il est la vie. Il est l’espoir d’un ailleurs. Il symbolise les aspirations qui naissent chez Thérèse dès qu’il évoque Paris avec sa beauté et son foisonnement. Thérèse ne savait même pas qu’elle pouvait vivre par elle-même avant de rencontrer Jean.

Jean est l’initiateur. C’est grâce à lui que Thérèse va pouvoir accoucher de son être profond. Avant qu’elle n’épouse Bernard, Thérèse portait en elle ces velléités de bonheur. La vie avec Bernard les a complètement asphyxiées. Devenir épouse et mère n’équivalait pas à devenir elle-même. Thérèse s’est laissée bercée par le mythe que lui vendait la société de son époque sans le regarder en face, sans en voir les mensonges.

C’est finalement en entrant dans ce costume d’épouse modèle que Thérèse a fait corps avec le mensonge. Elle a enfilé son masque sociétal et ne l’a plus retiré.

Elle ne s’est jamais sentie investie dans son rôle de mère. Sa fille n’était pour elle qu’un corps étranger. Cette singularité de Thérèse n’a pas échappé à Mme de la Trave, la mère de Bernard. Thérèse est en contradiction avec ce qui est attendu d’une femme. Le cadre familial est beaucoup trop étroit pour elle.

L’empoisonnement était pour elle une porte de sortie. Le fait qu’elle soit acquittée et qu’elle puisse marcher libre est salutaire pour Thérèse. La violence sociale qui lui a été imposée ne pouvait pas trouver d’autres réponses que la violence du poison.

Thérèse veut échapper à l’emprisonnement social et pour cela elle ne craint pas un seul instant l’emprisonnement que son acte aurait pu causer. Est-ce que Thérèse va connaître enfin la vérité ? Il semblerait que non. Thérèse subit des enfermements successifs. Ses prisons sont avant tout des prisons mentales. Thérèse est obligée de mentir pour rester dans sa famille. Le mensonge est devenu une seconde nature chez elle.

Est-ce que Thérèse est devenue un véritable monstre ? Thérèse est porteuse de rébellion. Sa façon d’être ne peut pas trouver de canevas où s’exprimer. Thérèse ne pense jamais au meurtre en tant que tel !

Ayant perdue sa mère très tôt, la mort et la vie sont entièrement liés dans l’inconscient de cette femme. Thérèse a grandi sans l’affection maternelle et son père ne lui portait pas grand intérêt, elle n’était qu’une fille après tout, une fille qui l’avait privé de son épouse puisque la mère de Thérèse est morte en couches.

C’est une vie sans joie que connaît Thérèse. Les étreintes avec Bernard sont mornes et sans joie. Son mari ne s’est jamais soucié de son plaisir et ne s’émeut pas plus que ça d’avoir une morte entre ses bras. La vie de Thérèse n’a jamais été rien d’autre qu’un huis clos.

Sa culture laïque frôle l’athéisme. C’est pour cela que Thérèse ne peut se confier en Anne et malgré l’affection continue à la voir comme une sotte. La famille de Bernard nourrit un sentiment religieux, mais on a l’impression que c’est une religion de façade. Aucun des membres de cette famille ne fait preuve de charité envers Thérèse. Personne n’entend sa douleur.

Cette famille fait vivre un véritable enfer à Thérèse mais personne ne s’en émeut vraiment. L’enfermement et la solitude étouffante pousse Thérèse au désespoir. Pour elle la liberté, c’est l’anéantissement familial. Sans famille, elle pourrait vivre à Paris dans une liberté heureuse et sans contraintes. Pour Thérèse, il n’y a pas de salut.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de François Mauriac est également une dissertation de Thérèse Desqueyroux. Dans cette fiche de lecture de François Mauriac vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Thérèse Desqueyroux qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de François Mauriac permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Thérèse Desqueyroux. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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