Blessée à mort dans ce résumé du Message

Une jeune femme avance rapidement dans une rue déserte. Elle est touchée dans le dos par une balle. Blessée, elle saigne. Pas question cependant de s’écrouler. Marie se cramponne à la vie car elle a rendez-vous avec Steph qu’elle veut retrouver après une rupture. Où cela se passe-t-il, quelle est l’identité de cette femme ? Andrée Chedid ne le précise pas : cette femme anonyme symbolise à elle seule toutes les victimes des violences qui déchirent le monde depuis la nuit des temps.

Marie, la protagoniste principale du livre d’Andrée Chedid, titube et tout en luttant contre la douleur, se remémore leur première rencontre, il y a plus de vingt ans alors qu’ils étaient encore enfants. D’autres images surgissent : l’amour radieux de leurs vingt ans, les conflits, les séparations,la vieillesse qu’elle aurait aimé vivre avec lui.

Peu à peu, renonçant à avancer, elle cherche du secours. Elle ne pourra pas répondre elle-même à la longue lettre de Steph. Rassemblant ses forces, elle écrit le message qu’elle ne pourra prononcer elle-même : « Je t’aime. Je venais ». Il faut qu’elle fasse acheminer ce message. Elle finit par s’écrouler et recroquevillée, espère qu’un passant pourra l’aider.

Acheminer le message, une course contre la montre dans le roman d’Andrée Chedid

Un couple d’octogénaires, sort d’un immeuble. Anton et Anya fuient la ville ravagée par la guerre civile. Dans un effort désespéré, la jeune femme crie pour les appeler et ils la découvrent gisant sur le trottoir. Anton, qui est médecin, examine Marie pendant que sa femme cherche du secours en vain : le quartier est abandonné depuis longtemps. Marie, elle, est concentrée sur un unique objectif : faire parvenir son message à Steph.

Elle tend sa lettre et une photo de lui à Anya. Celle-ci, touchée par cet amour qui lui rappelle celui qu’elle porte à Anton, promet à Marie de le retrouver et de lui transmettre le message. Elle ira au rendez-vous fixé à midi près du pont. Elle a peu de temps : Steph a écrit qu’il attendrait une heure avant de considérer que tout est définitivement rompu et il est une heure moins le quart.

Anya s’élance, oubliant son âge et les dangers auxquels elle s’expose. Pendant qu’elle court, Anton prend soin de Marie et sans trop d’espoir, la maintient en vie. Marie lutte dans l’espoir de revoir Steph et de pouvoir lui dire tout son amour. Elle s’en veut de ne pas avoir fait signe plus tôt à Steph, d’avoir donné la priorité à son travail de reporter photographe.

Pour continuer le résumé du Message, lorsqu’Anya arrive au pont, il est plus d’une heure et elle a du mal à se frayer un chemin dans la cohue des habitants qui cherchent à fuir la ville. Elle crie pour attirer l’attention du jeune homme qu’elle aperçoit. Peine perdue : celui-ci s’engouffre dans un autocar. Epuisée et la mort dans l’âme, Anya retourne auprès d’Anton et Marie. Elle n’a pas transmis le message du roman d’Andrée Chedid.

De retour, elle aperçoit un jeune homme portant une mitraillette. Il parle à Anton puis s’éloigne. C’est un franc-tireur qui affirme protéger le quartier. Son parcours est retracé. Après des études médiocres, rejeté et humilié par son père, Giorgio s’est enrôlé dans l’armée du camp adverse de celui des siens. Armé d’une mitraillette, il règne désormais sur le quartier, s’amusant à prendre pour cible tout ce qui bouge.

Il loge dans un immeuble presqu’entièrement démoli et profite de l’appartement d’un écrivain notamment de sa bibliothèque. Il se met à lire et note les citations qui le frappent dans un calepin. Il pense parfois à sa mère qu’il a fait souffrir. Il voudrait lui dire qu’il l’aime mais repousse ces pensées si peu viriles. Peu habitué à être confronté aux conséquences concrètes de ses actes, il est ému par Marie qui lui rappelle sa mère. Il est prêt à remuer ciel et terre pour trouver une ambulance.

Dénouement du résumé du Message : triomphe de l’amour, tragique de l’absurde

Les deux octogénaires accompagnent Marie dans son agonie ; ils lui affirment qu’Anya a vu Steph et qu’il arrive bientôt. Marie est heureuse. Anton et Anya continuent à mentir pour qu’elle puisse partir en paix.

Parallèlement, Steph, meurtri par l’absence de Marie, pense à ce qui lui reste à faire avant de quitter le pays. Il va récupérer des affaires sur son chantier de fouilles-il est archéologue- et chez un collègue parti se battre. Ce dernier lui a confié un revolver qu’il a gardé malgré ses convictions non violentes. Il repense à ses relations tumultueuses avec Marie. C’est alors qu’un doute s’insinue dans son esprit : peut-être est-elle en danger ? Dès lors, il n’a qu’une idée : partir la retrouver. Il saute du bus et s’élance vers son quartier.

Dans ce passage du résumé du Message, Giorgio, lui, constate que l’hôpital est en ruines. Il est bouleversé ; sa mère y a été soignée il y a une dizaine d’années. Hanté par son image et par un vers de Rilke noté dans son calepin « Vivre est gloire », il s’obstine à chercher une ambulance. Avec l’énergie du désespoir, il finit par en réquisitionner une.

Steph arrive enfin sur les lieux du drame. Anton et Anya le dirigent vers Marie et lui annoncent que la blessure est fatale. Le temps est suspendu. Marie ne peut plus parler mais Anya transmet le message : « Je t’aime. Je venais. ». Marie se meurt enveloppée de l’amour de Steph.

Giorgio arrive avec l’ambulance. Trop tard. Steph lui demande s’il est l’assassin. Girogio ne répond pas. Steph tire alors son revolver et le tue. Une phrase s’échappe de son calepin : « Vivre est gloire ».

Fin du résumé du livre Le Message d’André Chedid.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Andrée Chedid est également une dissertation de Le Message. Dans cette fiche de lecture de Andrée Chedid vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Le Message qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Andrée Chedid permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Le Message. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

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