Présentation du livre Le Bal

« Le bal » est un roman initiatique d’Irène Némirovsky paru en 1930. Il raconte l’histoire d’une jeune adolescente, Antoinette Kampf, vivant à Paris dans l’appartement familial récemment acquis par son père grâce à une fortune nouvelle acquise en bourse. Sa mère, Rosine, tient à tout prix à se faire connaître et accepter de la haute société parisienne ; pour cela, elle organise un bal où les plus grandes familles sont conviées.

Mais elle ne souhaite pas que sa propre fille y paraisse. Celle-ci décide alors de se venger d’une manière terrible et implacable. Grâce à un concours de circonstances, elle se trouvera en possession des invitations, qu’au lieu de poster, elle jettera dans la Seine. Le soir du bal sera alors l’occasion de révéler le véritable visage de chacun des protagonistes.

Ce court récit, précis et cinglant, s’inscrit dans le courant de la nouvelle réaliste, initié par Guy de Maupassant. Constituant le premier volet d’un triptyque, il a été écrit par l’auteure dans le but de régler ses comptes avec sa mère, bien trop préoccupée par sa vie mondaine et ses amants pour s’occuper de sa fille dont elle enviait la jeunesse et la fraîcheur et qui avait le tort de révéler l’âge qu’elle tentait de cacher.

Résumé détaillé du Bal de Némirovsky

Un bal se prépare

Rosine et Alfred Kampf, un couple juif, emménagent dans un grand appartement situé dans l’un des plus charmants quartiers de Paris. Ce sont de nouveaux riches. En effet, Alfred Kampf a, tout comme sa femme, toujours vécu jusque-là dans la pauvreté ; mais il s’est enrichi du jour au lendemain suite à une excellente opération boursière.

Le couple veut désormais fréquenter des personnes de la haute société. C’est pourquoi, ils décident d’organiser chez eux un bal en invitant des personnes issues de milieux aisés. Ils veulent se faire connaître, mais aussi compter dans l’entourage de personnes de haut rang pour se sentir valorisés. Rosine Kampf rejoint sa fille, Antoinette, une adolescente de 14 ans, dans la salle d’études pour lui annoncer son intention de tenir chez eux un bal mondain et en profite pour la reprendre sur ses manières. La jeune fille craint sa mère et subit en silence ses remontrances.

Et afin de ne pas compromettre l’ambition d’ascension sociale de ses parents, il est exigé d’Antoinette qu’elle reste discrète au sujet de leur passé. Aussi, la jeune fille est chargée par sa mère de la rédaction des 200 cartons d’invitation pour le bal.

Le soir, Antoinette se rend dans le salon pour y rédiger les invitations. Elle y trouve ses parents qui discutent du choix des invités. Ils disent vouloir recevoir des personnes influentes, comme des hommes d’affaires et des aristocrates et font des allusions indiscrètes et déplacées à leur sujet. Et Madame Kampf souhaite convier sa cousine, Mademoiselle Isabelle, pour la rendre jalouse par l’étendue de ses richesses.

Mademoiselle Isabelle est aussi la professeure de musique d’Antoinette, et cette dernière ne l’apprécie pas du tout.

Antoinette essaie de négocier sa présence au bal, même juste pour un quart d’heure, mais sa mère s’y oppose catégoriquement, en la rabaissant comme à son habitude. Alfred intervient en vain, sa femme ne veut rien entendre et ordonne à leur fille d’aller se coucher.

En pleine nuit, Antoinette est déboussolée et frustrée. En larmes et incapable de dormir, elle repense à la sévérité de sa mère, à sa façon de toujours s’arranger pour qu’elle passe inaperçue. Elle se dit que sa vie aurait été meilleure si elle avait vu le jour au sein d’une autre famille ; et elle insulte ses parents pour déverser sa colère.

Pendant ce temps, Miss Betty, sa gouvernante anglaise, est près d’elle et tente de la consoler. Mais Antoinette lui dit qu’elle veut mourir, avant de se ressaisir en songeant au bal, où elle s’imagine resplendissante déambuler entre les invités en passant non loin de sa mère qui aurait l’air d’une cuisinière.

C’est ainsi qu’elle reprend espoir et se met à rêver d’amour en se comparant à Juliette, le très célèbre personnage de Shakespeare, dont elle aura bientôt l’âge.

Une amère découverte dans le roman d’Irène Némirovsky

Le lendemain matin, Madame Kampf confie à Miss Betty la mission d’envoyer les cartons d’invitation et demande à sa fille de transmettre son invitation à Mademoiselle Isabelle en main propre.

Plus tard dans la journée, la gouvernante emmène Antoinette chez Mademoiselle Isabelle pour sa leçon de musique, mais la jeune fille, restée cachée, aperçoit Miss Betty s’en aller en taxi et en déduit qu’elle a un rendez-vous galant.

A la remise de son invitation, Mademoiselle Isabelle est à la fois étonnée et envieuse de Madame Kampf, mais fait la promesse d’être là. La leçon de piano est ponctuée par les réflexions d’Antoinette sur l’appartement, qu’elle trouve très peu à son goût, ainsi que par les questions de la professeure au sujet des invités au bal.

Antoinette a alors l’idée de demander à sa professeure d’écourter la leçon de cinq minutes, et cela pour vérifier son intuition concernant Miss Betty. Et la jeune fille ne s’est pas trompée. Sa gouvernante arrive au bras d’un jeune homme, qu’elle présente, embarrassée, comme son cousin.

Miss Betty charge ensuite l’adolescente de l’envoi des invitations, car elle désire passer du temps avec son compagnon. Mais en arrivant sur le pont Alexandre III, dans un excès de jalousie, la jeune fille détruit les enveloppes et les jette dans la Seine.

Le Bal, une soirée déserte

Le grand soir est venu. Madame Kampf est dans tous ses états et orchestre avec autorité les préparatifs. Elle prévient sa fille et la gouvernante qu’elles dormiront dans les pièces de service et laisseront ainsi leurs chambres libres pour les invités le temps de la soirée. Elle devient ensuite très agressive avec sa fille et son mari, jugeant la première encombrante et le second trop lent.

Monsieur Kampf est surpris de l’absence de réponse des invités quant à leur venue au bal. Sa femme lui dit ne pas connaître les usages en pareil cas.

Une fois les préparatifs achevés, Madame Kampf va dans sa chambre pour s’apprêter. Elle semble aussi triste que déçue, et émet de bien amers regrets en se demandant à quoi sert tout ce luxe sans un jeune amant. Puis, elle se pare de bijoux exubérants.

Miss Betty prépare le lit d’Antoinette, qui est terrorisée que l’on découvre ce qu’elle a fait. Cependant, peu lui importe que la faute retombe sur sa gouvernante, qui a sciemment menti en confirmant avoir envoyé les invitations.

Un peu plus tard, la jeune fille prend conscience des moqueries des domestiques au sujet de la décoration ostentatoire choisie par ses parents.

À dix heures arrive enfin le premier invité : Mademoiselle Isabelle. Madame Kampf s’inquiète du retard des autres convives et ne veut pas encore sortir le caviar afin de laisser les tables bien ordonnées. Pour occuper Mademoiselle Isabelle, Monsieur Kampf danse avec elle, tandis que sa femme n’a de cesse de jeter des coups d’œil nerveux par les fenêtres.

À onze heures et demie, Madame Kampf finit par décréter que le bal n’aura pas lieu. Isabelle rentre alors chez elle, non mécontente de l’échec de la soirée organisée par sa cousine. Tout de suite après son départ, une très violente dispute conjugale éclate entre les époux Kampf, dans laquelle ils s’insultent et se font un grand nombre de reproches.

Monsieur Kampf quitte la maison et sa femme ôte brutalement ses bijoux. Antoinette assiste à la scène et s’approche doucement de sa mère, qui finit par montrer qu’elle se remet en question. En effet, celle-ci la repousse presque avant de finalement la prendre dans ses bras et lui promettre qu’elle se consacrera désormais à elle, délaissant le luxe et son goût pour le paraître pour s’occuper d’elle, qui vit une période difficile. Antoinette est la grande gagnante de cette histoire, car elle a réussi dans son entreprise de sabotage du bal, et a trouvé ce qui lui faisait défaut jusque-là : l’amour et l’affection de sa mère.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Cette critique et présentation de Irène Némirovsky est également une dissertation de Le Bal. Dans cette fiche de lecture de Irène Némirovsky vous pourrez tout savoir sur l'histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C'est également une lecture analytique complète de Le Bal qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Irène Némirovsky permettra au lecteur d'être préparé pour l'examen et de tout savoir sur l'intrigue de Le Bal. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d'excuse pour ne pas maîtriser l'analyse du récit.

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,